Les guildes de Jézaléhem

HISTORIQUE
A l’origine, les frères et sœurs de la Lumières n’étaient qu’un petit groupe dissident de réfractaires au pouvoir formé au cours de la Première Croisade. Au fil des années, les rangs de ce groupuscule se sont agrandis pour finalement devenir une organisation secrète luttant pour la survie du libre-arbitre, de la liberté de chacun et surtout, pour mettre fin aux Croisades. Naturellement, leurs actions se sont intensifiées après le sacre des al-Mujus et depuis que les mages du Temple se sont imposé·e·s en maître à Jézaléhem. Protecteur·rice·s des djinns, iels sont aujourd’hui les seul·e·s à les défendre, au risque de leurs vies. D’ailleurs, nombreux·ses sont celles et ceux à aider les esprits du désert à s’échapper de Jézaléhem et fuir vers Zinar Mijûl.

Bien qu’étant un groupe relativement récent et désorganisé, la Confrérie de la Lumière accomplit son devoir par le biais d’assassinats, d’attentats ou de vandalisme, et suit un code de conduite interdisant notamment de faire couler le sang d’innocent·e·s ou de révéler son appartenance publiquement, que ce soit à ses proches ou à sa famille. C’est pourquoi, tou·te·s ont un soleil tatoué au fer rouge sur l’avant-bras, permettant de se reconnaître et de se regrouper par quartier ou centre d’intérêt. Leurs rencontres sont toujours faites dans des lieux tenus secrets et en petit comité, soit chez un·e membre de la Confrérie, soit dans des lieux discrets comme les hammams ou les bas-fonds de la Souricière. La rumeur veut que les frères et sœurs de la Lumière se sentant en danger placent une orange sur le bord de leur fenêtre afin d’avertir les autres de leur éventuelle arrestation par les templiers.

ORGANISATION
Il n’est pas possible de candidater pour intégrer la Confrérie de la Lumière. Le recrutement se fait essentiellement par cooptation, permettant d’élargir le guilde par cercle d’influence allant de la noblesse au peuple, mais surtout de garantir la fiabilité des postulant·e·s. Ces derniers doivent alors prouver leur valeur par des actes forts, ou monnayer leur entrée par des services comme la divulgation d’informations sur les plans ennemis. Iel ne sera finalement considéré·e comme membre de la Confrérie qu’après avoir été accepté·e par un groupe suffisamment important de ses frères et sœurs.

LE·A MENTOR·E Iel est le guide de la Confrérie, chargé d’organiser les différentes opérations et d’entretenir de bonnes relations avec les différents soutiens que le groupuscule peut avoir. Iel est donc fréquent de le croiser à Zinar Mijûl ou coin d’une rue en train de négocier le prix des armes qui serviront aux attaques ou actes de terrorisme. Son identité est connue par deux ou trois membres, tout au plus.

LES FRèRES ET SŒURS Ce sont les membres confirmés de la Confrérie, qui la font vivre au quotidien. Certain·e·s sont spécialisé·e·s dans la collecte d’informations, le recrutement de nouveaux membres, l’organisation d’attentats, la falsification de documents officiels… Chaque individu exerce dans son domaine de prédilection, là où ses services serviront le mieux la cause défendue.

LES ASPIRANT·E·S Ce sont celles et ceux qui n’ont pas encore été tatoué·e·s du soleil au fer rouge car jugé·e·s trop jeunes ou inexpérimenté·e·s par la Confrérie. Iels accompagnement donc les frères et sœurs de la Lumière dans leurs missions en attendant d’être prêt·e·s.

FONDATION
La plupart des gens ne se souviennent pas comment était l'Ordre du Temple par le passé. A l’époque les mages n’étaient probablement que des fonctionnaires, érudit·e·s et astrologues au service du sultan. Peu à peu, iels gagnèrent en influence au sein du Palais Dahabi et s’organisèrent en collège pour finalement fonder le temple qui porte le nom de son premier archimage, Salomon La’Eazim. Lorsque les al-Mujus montèrent sur le trône sous le nom de rois-mages, iels devinrent dès lors le pilier central du savoir à Jézaléhem, et de ce fait, obtinrent pouvoir et autorité. On dit d’ailleurs qu’aucune décision prise par le souverain n’est pas appuyée par les mages…

Mais si l’Ordre du Temple de Salomon est aujourd’hui célèbre dans tout le Mystérieux Orient, c’est par sa découverte des arts occultes, ayant permis de créer les bracelets d’apaisement et de mettre au point le rituel de séquestration destiné aux djinns. Persuadé du bien-fondé de leur mission, les templiers disent protéger Jézaléhem de la magie, tout comme les djinns d’eux-mêmes, dans un monde qui les craints pour de très bonnes raisons. En effet, iels accusèrent très tôt les esprits du désert d’être à l’origine du fléau des goules qui déclencha la Première Croisade, du régicide d’Akrep qui marqua le début de la Seconde et du désordre ayant justifié la Troisième. Sous l’autorité de l’archimage et du sultan, leur rôle est donc de guetter des signes de magie et de juger sans hésitation les « hérétiques » pour le bien de tous. Fausses accusations et délation sont au cœur de leur tyrannie, conduisant à de nombreux abus. Mais d'après elles·eux, c'est le prix à payer en échange de la sécurité offerte par l’Ordre. En outre, leur uniforme est gravé de runes mystiques, rendant leur armure insensible aux mauvais sorts…

HIERARCHIE
Si quiconque le souhaitant peut se présenter à l’entrée du temple de Jézaléhem et demander à étudier aux côtés des plus illustres érudit·e·s du Mystérieux Orient, tou·te·s ne peuvent pas pour autant rejoindre l’Ordre. En effet, au-delà d’être un entraînement militaire éprouvant, il s’agit de préparer l’esprit du futur templier aux Croisades qu’iel devra mener. La discipline est au cœur de cet apprentissage, destinée à former des soldats prêt·e·s à donner leur vie pour exterminer les djinns du désert. Très peu d’aspirant·e·s parviennent donc au terme de leur noviciat. Une fois jugés prêt·e·s à rejoindre officiellement l’Ordre, iels sont présenté·e·s à l’archimage au cours d’une cérémonie d’intronisation gardée secrète, en présence de tous les autres templiers. Ce qui s’y passe demeure encore aujourd’hui un mystère. Tou·te·s les templiers ont fait vœux de chasteté et de célibat, renonçant par la même occasion à leurs titres ou propriétés :

L’ARCHIMAGE Grand·e chef·fe de l’Ordre, iel est placé·e sous l’autorité directe du sultan, à la fois son conseiller·ère et serviteur·ante le·a plus dévoué·e. Iel est choisi à vie par le Grand Vizir et siège dans la plus haute salle du Temple de Salomon. Ses décisions sont irrévocables et ne sont généralement pas remises en question.

LES MAGES Iels sont les représentant·e·s de l’archimage à travers le Mystérieux Orient, chargé·e·s de tenir à jour les carnets de recensement des djinns tout comme de recruter et former les aspirant·e·s. Chacun·e d'entre eux·elles supervise un petit groupe de templiers et ont autant d'influence que les plus hauts nobles. Plus érudit·e·s que tous les professeurs de Jézaléhem, iels sont reconnaissables à la chaîne massive qu’iels portent autour du cou, dont chaque maillon représente un domaine d’expertise scientifique ou philosophique appris durant leur noviciat. On dit que la porte de leur chambre est gravée d’une rune empêchant les êtres doués de magie d’y pénétrer…  

LES TEMPLIERS Bien plus nombreux que les mages, iels forment le tout-venant de l’Ordre. Depuis la montée sur le trône des al-Mujus, iels sont considéré·e·s comme l'armée à part entière de Jézaléhem, combattant aux côtés des Janissaires lorsque cela est nécessaire. Brutaux·ales et impitoyables, ce sont généralement des fanatiques du Temple, considérant leur mission sacrée. Iels patrouillent donc constamment dans les rues de la citée éternelle à la recherche de prétendus djinns hors-la-loi, soudoyant les habitant·e·s de chaque quartier afin de poursuivre leur but. Leur base de Maebad Biyr se trouve à Kadosh, où iels pratiquent les rituels d’apaisement et de séquestration à la chaîne.

LES DISCIPLES Recruté·e·s par les mages ou volontaires, les disciples sont des humains ou nomades loyaux·ales au sultan qui s’entraînent à rejoindre l’Ordre. Il faut environ cinq ans pour former un templier et le·a préparer physiquement aux épreuves qui l’attendent. Avant d’être accepté, une enquête est réalisée sur la personne afin de prouver qu’iel n’est pas un·e espion·e de la Confrérie de la Lumière.

ORIGINES
Pour une organisation secrète, l’histoire des Hashashin est paradoxalement connue de tous. Elle remonte à un temps aujourd’hui oublié, bien avant le début des Croisades, où deux guildes se partageaient sans pitié le marché noir et le banditisme. La guilde des voleur·se·s regroupait les plus cambrioleur·se·s les plus furtif·ve·s de Jézaléhem, tandis que celle des chasseur·se·s de tête, était une assemblée de mercenaires spécialisé·e·s dans l’assassinat en bande organisée. Peu à peu, les uns s’étendirent sur le territoire des autres, pour finalement rassembler les mêmes individus. Fût alors décidé d’unir ces deux factions sous une même bannière : les Hashashin étaient nés.

Aujourd’hui encore, la guilde compte de nombreux·ses client·es désireux·ses de voir leurs rivaux·ales tomber parmi les personnalités les plus influentes de Jézaléhem. Leurs contrats sont toujours très obscurs, inconnus des Hashashin non-impliqué·e·s afin d’éviter toute fuite : saccages, cambriolages et vols en tout genre, falsifications de preuves, attaques à main armée et meurtres sont au cœur de leur activité. Ceci étant dit, iels suivent un credo très strict, les empêchant par exemple de tuer toute personne autre que leur cible. C’est d’ailleurs ce qui a encouragé de nombreux humains, nomades et djinns à s’installer dans la ville de Qatal, au-dessus de laquelle trône leur quartier général. Paysan·ne·s et marchand·e·s se mettent ainsi sous la protection de la guilde en échange de leurs services, permettant à cette agglomération des Etendues Sèches de ne pas dépendre économiquement de Jézaléhem. Depuis toujours neutres dans les conflits et Croisades, les Hashashin voient d’un mauvais œil la tyrannie des al-Mujus, rendant leurs opérations de plus en plus complexes…

HIéRARCHIE
LE KHAMSIN C’est le·a maître·sse de la guilde, énormément respecté·e, élu·e par ses frères et sœurs Hashashin. Sa sagesse en fait un exemple pour tous. Au-delà de décider de l’avenir de la guilde, iel préside les cérémonies d’intronisation des nouvelles recrues, ouvertes à tous les habitant·e·s de Qatal.

LE SIROCCO Bras droit du Khamsin, le Sirocco est l’intendant·e de Qatal, celui ou celle qui s’assure que la forteresse des Hashashin ne souffre d’aucune faille et d’entretenir les relations avec les commerçant·e·s de Qatal. En l’absence du Khamsin, iel est la seule personne ayant autorité pour envoyer les Hashashin en mission.

LES HARMATTANS Particulièrement importants pour la guilde, iels sont les formateur·ice·s entraînant toutes les nouvelles recrues. C’est un immense honneur que d’être nommé à ce poste, signifiant que les compétences et exploits d’un individus ont été remarqués. Chaque Harmattans est donc spécialisé·e dans un domaine d’activité allant du vol à l’escalade en passant par le combat. Celui ou celle en charge d’enseigner l’art de l’assassinat est le·a plus influent·e.  

LES HASHASHIN Iels forment le tout-venant de la guilde. Tous sont capables d’intervenir sur des missions de meurtre ou de vol, en plus d’être gardes de Qatal. C’est un mode de vie difficile et sans attache. C’est ce qui explique que très peu d’Hashashin se marient… A l’âge de trente ans, le·a novice est considéré·e comme prêt·e et peut ainsi recevoir la tenue noire des Hashashin, accompagnée d’une épée courbée.

LES NOVICES Ce sont les recrues n’ayant pas encore été intronisées. Il faut environ dix à quinze ans pour former un Hashashin. Dans l’attente, iels sont placés sous la tutelle d’un·e membre expérimenté·e, et l’accompagnent dans chacune de ses missions. Iels développent généralement une relation fraternelle durant cette période d’entraînement, et qui dure bien après… Iels portent une tenue blanche en attendant de revêtir la capuche noire.

GENèSE
A l’origine, les Chevaliers Hospitaliers n’étaient que des nomades installé·e·s à Al’Ashjar, fins connaisseur·se·s des arts de la guérison et des secrets des plantes. Rejoint par des médecins humains, iels ont ainsi formé une assemblée de docteur·oresse·s partageant leurs connaissances. Les guerres se succédant, iels ont finalement mis leur savoir au service de la population de Jézaléhem, accueillant tous les individus blessés ou malades. C’est ainsi que fût construit la première Maison de Guérison des Jardins Aquatiques, l’Hospice de Faysal. Il devint leur quartier général, puis l’université de médecine de Jézaléhem, reconnue par le sultan en personne.

Qui dit guérison, dit aussi maladie : s’iels sont capables de soigner les maux les plus douloureux, iels sont aussi experts dans leur provocation. Leur connaissance des poisons est sans pareille, incluant leur confection. Iels proposent ainsi à la vente des élixirs de fièvre, potions contraceptives, plantes toxiques et remèdes à tou·te·s celle et ceux qui sont capables de les payer, permettant de financer le fonctionnement de leurs hôpitaux. En effet, depuis le début des croisades, les Chevaliers Hospitaliers ne cessent d’accueillir des rescapé·e·s et blessé·e·s, avec comme mot d’ordre de ne pas faire de différence entre les patient·e·s : humains, nomades comme djinns sont admis·es et soigné·e·s, quelque soit leur statut. C’est ce qui leur a parfois valu d’être mal vu·e·s par l’Ordre du Temple, bien qu’en parti subventionné par le Palais Dahabi. Reconnaissant·e·s envers les al-Mujus, iels demeurent fidèles au pouvoir, surtout depuis qu’iels se sont vu confier la garde et l’administration du Quartier Portuaire tout entier…

FONCTIONNEMENT
Il n’y a pas véritablement de hiérarchie au sein des Chevaliers Hospitaliers. En vérité, leur nom serait un abus de langage s’iels n’étaient pas les protecteur·rice·s d’Al’Ashjar. D’ailleurs, aucun·es d’entre eux·elles n’est réellement soldats, et la guilde ne fait que payer des mercenaires suffisamment fiables pour garantir la sécurité du quartier. Ainsi, les membres de cet ordre suivent un fonctionnement totalement démocratique, avec un système de vote lorsqu’une décision doit être prise. De même, les critères d’admission sont relativement simples : l’individu intéressé doit présenter son diplôme obtenu à l’université de l’Hospice de Faysal et payer une cotisation annuelle. Ainsi, on retrouve :

LES MéDECINS Iels forment le tout-venant de l’ordre. Iels auscultent les patient·e·s, leur prescrivent des remèdes, réalisent les opérations d'amputation, effectuent des recherches sur les maladies… Iels sont généralement assisté·e·s par des infirmier·e·s.

LES ALCHIMISTES Maître·se·s des potions, décoctions, onguents et cataplasmes, iels sont celles et ceux qui confectionnent les remèdes et poisons utilisés par les médecins des hospices ou vendus par les apothicaires. Sans elles.eux, les Chevaliers du Temple ne pourraient pas accomplir leur mission avec autant d’efficacité tant leurs connaissances sont précieuses. On leur doit de nombreuses découvertes…

LES APOTHICAIRES Aussi appelé·e·s « pharmacien·ne·s », iels sont chargé·e·s de vendre le fruit du travail des alchimistes, tout comme de s’assurer que les réserves des hôpitaux ne soient jamais vides. Véritables gestionnaires, leurs boutiques sont de grandes bibliothèques de la guérison, essentiels dans la bonne tenue des finances de la guilde.

LES HERBORISTES Souvent de grand·e·s voyageur·se·s, les herboristes arpentent les marchés et plaides désertiques à la recherche des ingrédients qui seront utilisés par les autres Chevaliers Hospitaliers. Si leur nom fait évidemment référence à la flore, leur domaine d’expertise va jusqu’à l’étude des matières minérales ou animales aux vertus curatives.